Un voyage au Vietnam
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Aujourd’hui : nous sommes rentrés depuis plusieurs jours et nous trions les photos pour terminer le blog :)
Nous quittons aujourd’hui Hồ-Chí-Minh-Ville pour aller visiter le delta du Mekong. Pour ce faire, nous avons décidé de prendre un voyage organisé d’une durée de deux jours, en passant par l’agence de notre hôtel.
Pour cette première journée, nous nous rendons près de My Tho pour y découvrir la vie des habitants, les canaux, etc. avant de nous rendre à Can Tho pour y passer la nuit.
La journée commence par un petit coup de stress, puisqu’après être venu nous chercher à l’hôtel et nous avoir demandé d’attendre un bus, un employé de l’agence de voyage qui s’occupe de notre visite se rend compte qu’il ne nous a pas fait attendre au bon endroit. De retour à l’agence de notre hôtel, il apparaît que notre bus est déjà parti mais qu’il nous attend. Un autre employé nous guide à pied jusqu’à lui et nous embarquons enfin. Ouf.
Le bus est étroit, mais nous sommes bien accueillis par notre guide, Moon, qui parle très bien anglais et a beaucoup d’humour.
Au Vietnam, les kilomètres sont coûteux en temps et les routes parfois bossues. Il nous faut un peu plus de 2 h pour nous rendre à My Tho, puis un peu plus de 3 h pour nous rendre à Can Tho. Durant le voyage, nous sympathisons avec quelques touristes dont Jean-Marie, un français très sympa qui approche de la fin de son voyage au Vietnam, et un vietnamien du nord (de Hanoï, très exactement) qui visite le sud avec sa femme et son fils. Nous en profitons pour récupérer bonnes idées et feedbacks :)
Dès que notre chemin s’écarte des routes, nous voyons des cocotiers de toute tailles et diverses autres plantes exotiques.

Nous faisons un premier arrêt dans un petit village où, tout en dégustant un thé et de délicieux fruits locaux, nous avons droit à un petit concert de musique traditionnelle avec des instruments bien différents de ceux auxquels on est habitué en France. Même la guitare est particulière puisqu’elle n’a que cinq cordes.

Après une courte marche entre les cocotiers et les bananiers, nous montons à bord d’une petite embarquation pour visiter les canaux. À peine au dessus du niveau de l’eau, nous nous déplaçons entre les arbres, suivant et croisant des barques similaires.



Nous descendons sur une île où sont fabriqués des bonbons à la noix de coco. Moon nous décrit les différentes étapes du processus de fabrication en l’illustrant avec les différentes machines et récipients sur place.
Aucun doute, nous ne sommes pas en occident avec ses règles agro-alimentaires très strictes, mais les bonbons que l’on nous propose à goûter sont bons !

D’après notre guide, les bonbons peuvent se garder plusieurs mois emballés, mais ne durent pas plus de 24 h après ouverture… car ils sont mangés avant !
Juste à côté, nous dégustons un mélange de thé et de miel local. L’apiculteur du coin nous présente ses ouvrières.


Il nous est proposé de poser avec un python, ce que nous faisons avec plaisir pour la photo.


Nous repartons, marchons un peu et tout le groupe embarque dans un plus grand bateau avec lequel nous visitons les parages. Nous descendons dans un autre petit village pour nous restaurer. Il nous est entre autres proposé de manger du piranha.
Les chiens locaux sont tranquiles : ils tournent autour de la table au cas où et retournent rapidement faire la sieste.

Nous remontons dans le bus en direction d’un temple bouddhiste local. Deux immenses status d’un blanc encore parfait l’entourent. Renseignement pris, il s’avère qu’elles n’ont que trois ans.


L’intérieur est assez vaste et dispose de plusieurs pièces de prière. Comme dans les autres pagodes, c’est assez coloré. La cour intérieure diffuse une lumière douce dans le reste du bâtiment.

Lorsqu’on se trouve dans la cour du temple, on est entouré d’œuvres d’art : le temple lui-même, les statues de Bouddha, des autels, le jardin…

Notre dernier trajet en bus de la journée nous amène à notre hôtel de Can Tho, où un jeune vietnamien s’intéresse à l’appareil photo de Jérémie pendant qu’Albin s’occupe des formalités.




Cet apprenti photographe effectue en quelques minutes quelques 390 déclenchements avec le reflex (plus quelques uns avec le compact), avec un talent certain.


La libération du reflex doit être négociée pour le prix d’une glace.

Notre chambre d’hôtel n’est pas du même standing qu’à Hồ-Chí-Minh-Ville, mais est très correcte.

Une fois installés, nous retrouvons Jean-Marie pour aller nous restaurer. Nous passons dans les rues de Can Tho où la nuit est tombée, mais où l’activité est toujours intense.





Avertissement : le paragraphe suivant contient des révélations qui pourraient choquer les plus sensibles. Ne dites pas qu’on ne vous a pas prévenu.
Nous décidons de tester un restaurant proposant des plats typiques vietnamiens. Après de nombreuses hésitations, notre choix se porte sur du serpent, du crocodile et du rat.

Verdict : les trois sont bons, mais il y a beaucoup de petits os dans le rat qui font que ce n’est vraiment pas pratique à manger.
J0x3 — Visite d'Hồ-Chí-Minh-Ville (2013-04-11)
Pour notre troisième journée à Hồ-Chí-Minh-Ville, nous décidons de visiter les pagodes du quartier de Cholon, un quartier chinois de la ville. Pour y aller, nous faisons appel à des cyclo-pousse, ces véhicules propulsés par un pousseur et dans lesquels le passager est assis à l’avant.

Pour la première fois depuis notre arrivée, nous vivons la circulation de l’intérieur, de façon beaucoup plus intense qu’en taxi.

Et par « intense », on entend vraiment « intense » : non seulement nous navigons au sein d’une vague de cyclos aux trajectoires imprévisibles accompagnées de concerts de klaxons, mais en plus nos aimables pousseurs témoignent d’une stupéfiante indifférence vis-à-vis de la couleur des feux tricolores. Que ceux-ci soient verts ou rouges, nous nous engagons dans tous les carrefours.
Nous nous sommes mis d’accord avec les deux conducteurs de nos cyclo-pousse sur un prix pour se rendre au niveau des pagodes que nous souhaitons visiter. Sans notre consentement (ou à notre insu, la communication n’est pas évidente), nous nous retrouvons à découvrir ensemble tous les principaux monuments du quartier. Mais ce n’est pas plus mal car nous sommes bien guidés et cela nous permet de visiter rapidement le quartier. A chaque stop, nos deux chauffeurs nous attendent, avant de nous récupérer et de nous mener à l’étape suivante, fixant au fur et à mesure le programme de notre visite.
Petit hic, impossible de retrouver le nom de tous les monuments visités.
Le premier temple que nous visitons est particulier puisqu’il mêle bouddhisme et taoïsme au sein du même édifice. De l’encens brûle un peu partout, notamment au plafond.


Le second temple que nous visitons est beaucoup imposant. Il s’étend d’ailleurs des deux côtés de la route, le bâtiment principal d’un côté, un reste d’une grande cour de l’autre. L’un de nos pousseurs se révèle à cette occasion être un excellent photographe.





Au fond du temple se trouve une grande allée d’autels sur lesquels sont déposés de nombreuses offrandes.
De l’autre côté de la route, nous découvrons la cour du temple.



Nos pousseurs nous déposent devant l’immense marché de Bình Tây et nous laissent nous y égarer pendant de longues minutes sans avoir exigé la moindre garantie de retour de notre part. Ce marché est essentiellement un marché de gros. On y trouve de tout, mais le touriste n’est pas la cible principale des vendeurs et nous pouvons nous y déplacer sans y être interpelé à chaque pas comme nous l’avons été au marché de Ben Than.



Alors que nos pousseurs nous ramènent à notre point de départ, un des cyclo-pousse crève. De façon surprenante, le pousseur ne dit rien jusqu’à ce qu’il n’en puisse vraiment plus, répondant par la négative lorsqu’on lui demande s’il y a le mondre problème, alors que le cyclo sursaute à chaque tour de roue, de façon de plus en plus violente et qu’il se fait distancer par son collègue. Sans doute veut-il aller au bout, mais nous devons magré tout finir avec quelques minutes de marche à pied !

Affamés, nous nous jetons sur un repas bien mérité.


Le soir, nous nous offrons une petit soirée classe avec un spectacle de marionnettes aquatiques suivi d’un dîner sur un bateau. Lors du spectacle, nous apprécions surtout les musiciens vietnamiens qui accompagnent les marionettes avec leurs instruments traditionnels.

À la sortie du théâtre, le voyage en direction du bateau s’effectue à nouveau en cyclo-pousse. Ce coup-ci, il fait nuit, et il a manifestement plu alors que nous étions à l’abris.

Le dîner est très bon et bien complet avec crevettes, poulet fris, rouleaux de printemps, légumes vapeur… (Albin se rassasie, mais impossible de finir le grand saladier de riz :-/).


Et, bien entendu, dès que le bateau quitte le port pour une courte croisière à travers la ville, nous avons droit à de la musique et à des danseuses de flamenco :



J0x2 — Tour d'Hồ-Chí-Minh-Ville (2013-04-10)
Deuxième jour à Hồ-Chí-Minh-Ville. Le réveil est difficile ; nous ne sortons pas de l’hôtel avant 11 h.
Nous partons à la recherche d’un petit déjeuner et optons d’un commun accord pour la version « à la française » dans un café italien : « pains au chocolat » (en français dans le texte), ciabatta et beurre.
Nous nous promenons ensuite à pied dans la ville, repoussant à intervalles réguliers les solicitations des « taxis » en cyclomoteur.
Nous passons devant le siège du Comité du Peuple et l’Opéra…


… puis à proximité de Notre Dame (en français dans le texte).

Nos pas nous mènent ensuite au niveau de la poste centrale dont on devine (avec l’aide des bouquins, certes, mais juré, on aurait deviné quand même) qu’elle est l’œuvre d’un certain Gustave Eiffel.

Nous apercevons également l’Hôtel Continental (en français toujours — c’est à l’origine le nom d’un hôtel parisien) qui est, paraît-il, plus connu que les autres (construit par des français en 1880).

C’est le moment d’adapter notre activité à notre situation financière du moment. Nous avons trop dépensé en hôtels de luxe et n’avons plus un Đồng (monnaie locale ; 25 000 ₫ ≈ 1 €), nous devons donc faire des petits boulots, comme vendre des noix de coco aux passants.


Les affaires marchant bien, nous voici remis à flots et repartis sur la route.
Notre objectif de la journée approche, mais nous passons avant devant le palais de la réunification dont l’esthétique nous fait le même effet à tous les deux, c’est à dire pas grand chose.

Nous voici donc enfin au Musée de la Guerre du Vietnam, anciennement Musée des Crimes de Guerre Américains ou d’autres noms tout aussi NPOV (private joke pour les Wikipédiens :p).



A l’extérieur du musée sont exposés quelques mortiers, tanks, blindés et autres avions et hélicoptères, mais c’est à l’intérieur que se trouve l’essentiel de la collection : de très nombreuses photographies, dont beaucoup semblent participer au concours de la pire atrocité. Instruments de torture, effets de l’agent Orange, cratères des bombes… on ne montre pas de photos pour épargner vos cœurs sensibles.
Finalement, peut-être que l’ancien nom du musée était plus approprié.
Après un repas dans ce qui ressemble à un fast-food local (saucisses-frites), nous partons à la recherche d’une pagode un peu isolée dans le nord de la ville, la pagode de l’empereur de Jade.




Normalement, une pagode est un temple bouddhiste, mais celle-ci est surtout taoïste.
Le retour s’effectue en taxi et nous nous rendons compte que nous avons énormément marché la première partie de la journée.
À l’hôtel, nous commençons à planifier la suite du voyage. Avec les informations fournies par l’agence de voyage installée dans le hall de l’hôtel et celles d’une autre agence qui nous avait aidé à trouver notre chemin, nous établissons quelques projets pour les jours à venir. Inutile de réclamer, on ne spoilera pas le scénario des jours suivants.

Nous dînons à proximité de notre hôtel. Pas de photo, puisque Jérémie a oublié 1) la batterie du reflex à l’hôtel 2) qu’il avait un compact pour faire face à ce genre de situation.
Après dîner, nous nous offrons une glace « supreme size » dans un établissement spécialisé.


(La glace verte, ce n’est pas de la pistache, mais du thé vert.)
J0x1 — Arrivée à Hồ-Chí-Minh-Ville (2013-04-09)
Après une nuit assez catastrophique (sympa cet avion, mais ils n’ont pas implémenté le mode silencieux), nous entamons un bon petit déjeuner :


Nous atterrissons à Hồ-Chí-Minh-Ville. Il est 6 h 25, heure locale. À la sortie de l’avion, nous ressentons déjà une grande chaleur et un taux d’humidité dont nous n’avons pas l’habitude.
Nous restons en compagnie de notre voisine de voyage (Franca) avec qui nous nous sommes mis d’accord pour partager un taxi afin de se rendre au centre ville, nos hôtels n’étant pas très loin l’un de l’autre. Check du visa : OK. On récupère nos bagages :


Nous voici dans les calculs arithméthiques pour retirer de l’argent. Il semble que le distributeur ne veut pas nous donner plus de 3 000 000 VND (Vietnam Đồngs), un beau chiffre, mais qui représente en fait à peine 111 €.

Nous repérons un taxi (ou plutôt : un taxi nous repère). Franca semble douée en affaires ; on la laisse négocier les tarifs avec le conducteur, mais on n’arrivera pas à descendre en dessous de 200 000 VND (contre 150 000 VND indiqués dans nos guides). Le trajet vers le centre ville nous donne un aperçu assez fou de cette ville qui fourmille de motos et scooters.
On arrive à notre hôtel, plutôt classe finalement pour la ville :


Après un petit somme, on se décide à aller se restaurer en sélectionnant un resto mentionné dans notre guide et non loin de notre hôtel (Le Pho Quynh). On y mangera un Pho (soupe de nouilles au bœuf) au milieu d’autant de locaux que de touristes :

Nous nous aventurons ensuite dans la ville pour une petite balade. On s’arrête notamment au marché couvert Ben Than :



La circulation est toujours aussi impressionnante. Pour traverser, il faut y aller sans crainte, marcher doucement et à vitesse constante et les véhicules nous évitent (merci Florent pour la technique). C’est surprenant mais « Je suis assez fan, dommage qu’ils roulent doucement, j’irais plus vite qu’eux avec un Vélib :) » (Albin).


On passe par un marché de rue. Certains clients y font leurs courses sans même descendre de leurs scooter :

Dans une petite rue (et comme dans beaucoup d’autres), on peut observer les installations électriques et / ou téléphoniques aux normes CE :

Il commence à se faire tard mais comme c’est les vacances, on sort et on prend quelques photos supplémentaires :


Dans la ville, de nombreux moto-taxi (ou xe om) permettent de se déplacer rapidement. En voici un en attente d’un client :

Nous finissons la journée avec un bon repas, le tout présenté dans une noix de coco :)


J0x0 — Départ (2013-04-08)
C’est le grand jour : on décolle pour le Vietnam aujourd’hui.
Nous avons choisi de voyager avec Vietnam Airlines car après les compagnies du golfe (Qatar Airways et Emirates), c’était le plus abordable, et contrairement à celles-ci le trajet est direct. 12 heures de vol, sans escale à Dubaï ou à Kuala Lumpur. Pas que ça nous aurait déplu, notez bien, mais sans visa, impossible de sortir de l’aéroport, donc intérêt limité pour les touristes que nous sommes.
Le voyage aller est assuré par Air France (il y a des passagers Air France, bien sûr, mais également KLM et Vietnam Airlines). Assez étrangement, prendre le même vol directement chez Air France nous aurait bien coûté deux fois plus cher.
On se pose quelques questions car le poids autorisé pour les bagages n’est pas le même avec Air France qu’avec Vietnam Airlines. Pas grave, on est loin de la limite : le sac qui pesait 11 kg à la maison ne pèse plus que 8 kg à l’aéroport. La pression atmosphérique, certainement :)


Rien de vraiment notable avant de monter dans l’avion. Nous sommes un peu chargés, et nous nous interrogeons sur les astuces que nous allons devoir e mployer pour prendre avec nous nos netbooks (faut pas rigoler, hein) et nos appareils photo. Finalement aucun problème pour monter en cabine avec un sac dans chaque main et la banane autour de la taille ; ils sont moins regardants qu’EasyJet.
Peu après le décollage, on nous sert un apéritif : boisson, petits gâteaux salés. Sympa.
Nos sièges sont sur le flanc gauche du Boeing 777 qui nous transporte, au niveau de l’aile. Au moins, on pourra admirer la tôle immaculée. Les hublots ne sont pas super clean par contre, et impossible de les ouvrir pour passer un coup de chiffon. On ne fera donc pas de photos aériennes de Saïgon à l’arrivée.
Franca, notre voisine de rangée, est allemande. Elle a du faire escale à Paris pour aller d’Allemagne au Vietnam. Il semblerait que l’on soit pas mal avantagés pour les transports internationaux…
Pour le déjeuner, nous avons le choix entre une spécialité vietnamienne et un poulet au piment. Nous optons tous les deux pour le poulet : on va manger du vietnamien de qualité pour les trois semaines à venir, hors de question de partir sur une mauvaise expérience.

Après avoir analysé de fond en comble les possibilités des écrans présents dans les sièges (ça a été le métier d’Albin, après tout), nous nous décidons quand même à préparer un minimum notre journée de demain.
Le programme établi, nous nous décidons à geeker un peu, parce que l’air de rien, ça fait plus de 12 h que nous n’avons rien codé. On sort les netbooks, on les relie avec le cable RJ45 d’Albin. On cherche la doc de Jekyll…
Finalement Albin dépose les armes et Jérémie commence la rédaction des articles pour le blog. Stupeur : on n’a presque pas pris de photos aujourd’hui. On se résoud à tricher en faisant passer une photo du petit dej du lendemain pour une photo du déjeuner d’aujourd’hui.


(Eh oui, git sert /vraiment/ à coder dans l’avion.)
17 h UTC, 19 h CEST, minuit au Vietnam, on commence un benchmark des films proposés par Air France. Stratégie de la poussette pour Albin, Cloud Atlas pour Jérémie. Finalement, l’écran et le son ne sont vraiment pas terribles, Jérémie décroche et s’endort.
De l’autre côté du hublot, il fait nuit…